“En tant que Tech For Good France, nous sommes convaincus que la technologie peut être une force positive pour le monde. Nous sommes particulièrement intéressés par l'Intelligence Artificielle (IA) générative, une technologie qui peut créer des résultats surprenants et imprévisibles, mais aussi résoudre des problèmes complexes de manière créative.”
Vous l’avez probablement deviné, cette introduction d’édito a été écrite par ChatGPT - l’Intelligence Artificielle générative et conversationnelle d’OpenAI. Quand on m’a demandé d’écrire cette introduction, je me suis dit que je pourrais gagner un peu de temps, mais cette ChatGPT-ception mérite bien un peu d’intelligence humaine. ChatGPT, mon nouveau point Godwin de 95% de mes conversations depuis 3 mois.
En bon geek et Data Scientist, inspiré par la pop culture et l’assistant d’Iron Man, je développais il y a 20 ans mes premières IA pour créer des jeux vidéos, et il y a 10 ans mon assistant conversationnel personnel sobrement intitulé Alan (en référence à Alan Turing, un des pères fondateurs de l’IA) qui me permettait de contrôler mon ordinateur et de me recommander de la musique. Je ne peux donc m’en empêcher, je suis émerveillé et fasciné par les récents progrès de l’IA.
En parallèle, il y a 8 ans je faisais mes premières conférences sur les risques et les dérives des IA génératives (ces IAs comme ChatGPT qui génère du contenu textuel, image, son ou vidéo) auprès de leaders économiques : génération de fake news et usurpation d’identité, attribution de droits d’auteurs, consommation énergétique. Et étrangement, le contenu de cette conférence n’a pas pris une ride, les messages sont exactement les mêmes. Les exemples sont plus récents et plus impressionnants certes, mais ce sont surtout les réactions qui ont changé. On me répétait souvent : “oui, mais bon à part reproduire des oeuvres d’arts, je ne vois pas comment ça va changer l’économie” - et en tant que professionnels du domaine nous nous auto-convainquions que cela resterait quelques applications marginales pour les communautés nerds d’Hackernews et Reddit.
La vitesse (inégalée) à laquelle le nombre d’utilisateurs de ChatGPT a dépassé le million a clairement prouvé le contraire et fait rentrer cette technologie dans une nouvelle ère. L’ère de l’invisibilisation. Les UX designers de chez Google et Apple le répètent depuis longtemps :
le graal de la tech ça n’est pas de la mettre en valeur, c’est de la rendre invisible pour les utilisateurs sur-technologisés.
Tellement naturelle et personnalisée qu’elle en devient imperceptible. Le techno-cocon de Damasio sous stéroïdes.
Sauf que bien entendu, démocratiser la high tech et en même temps l'invisibiliser masque de nombreux impacts socio-environnementaux délétères et en accélération exponentielle. C’est oublier ce qu’il se passe en arrière plan quand sans s’en rendre compte on fait appel à ces technologies. Les impacts négatifs sont multiples et se résument en 12 parties :
Les startups Tech fleurissent déjà pour imaginer de nouveaux usages superflus accélérés par ces technologies et posent la question de la compatibilité avec l’économie de l’impact. En tant que Tech For Good France il va nous falloir composer avec, beaucoup questionner, souvent renoncer, représenter d’autres imaginaires d’innovations sociales et technologiques sobres et juste, et défendre cette position dans l’écosystème. Vers un serment d'Hippocrate de l’IA générative ?
Pour démêler le vrai du faux, rester à l'avant-garde de l'écosystème tech tout en questionnant les limites des innovations technologiques la communauté Tech for Good France vous donne rendez-vous le 4 avril au Morning Monceau !
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