Night Session à Bordeaux : impact ou performance, faut-il choisir pour réussir ?

Dans les locaux d’Héméra, haut lieu de l’entreprenariat bordelais, se tenait notre cinquième Night Session Tech For Good by Mouvement Impact France ! Une soirée, brillamment animée par Pauline Trequesser, très riche en apprentissage et en rencontre autour de nos intervenants xxx pour aborder la question “Performance économique ou impact positif : faut-il choisir pour réussir ?” 

Pour une start up, accélérer sa trajectoire de transformation suppose-t-il de devoir choisir entre performance économique et performance écologique et sociale ? Quelles différences entre une entreprise tech et tech for good ? Au lendemain de l’annonce du FT120/Next40, quels critères pour mesurer la réussite d’une entreprise dans un contexte de transition écologique et sociale ?

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Les retours clefs :

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Maryne Cotty-Elsous : « On a failli perdre Lucine il y a quelques semaines et pour la petite histoire alors c’est “impact” qui va nous sauver : on ne s’était jamais vraiment posée la question de valoriser cet axe jusqu’ici, mais maintenant on veut être beaucoup plus dans le « care », dans l'accompagnement et dans le service des personnes et en réalité c’est cette dimension impact positif dans sa globalité qui est en train d'amener l’aspect business  » 

Victor Douek : Sellsy est une solution SaaS, ce qui est de plus classique dans la scale-up tech et pourtant on se pose de plus en plus de questions sur les enjeux d’impact. On est quotidiennement sur des dilemmes pour essayer de mener des choix plus vertueux sans impacter notre modèle économique. On a notamment choisi de travailler sur nos achats responsables ou de garder nos serveurs en France mais je pense qu’il faut mener un combat à la fois pour faire sa part. 

Pour Léa Thomassin : Les indices Next40/FT120 semblent valoriser, avec les deux critères que sont la valorisation financière et l'hypercroissance, un modèle de boîtes de l’ancien monde au moment où on essaye d’en sortir. C’est intéressant de mettre en valeur des boîtes mais allons vraiment sur des critères représentatifs de la création d’emploi et de richesse réelle et d’utilité sociale de la boîte. On espère que 2023 sera la dernière année de ces classement et que dès l’année prochaine on aura un Next40impact ! 

Selon Hakim Baka de Geev : Notre quotidien c’est de faire des concessions pour survivre car le monde extérieur n’est pas tout à fait calibré pour nos modèles de boîtes et qu’il n’y a pas, à date, de compétitivité écologique et sociale. Aujourd’hui on fait par exemple le choix d’avoir de la pub pour nous financer or on s’espère a un jour assez solide pour ne pas avoir à le faire, mais aujourd’hui en tant que pionnier on ne peut pas être parfait sur tout.

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Cette rencontre a été également l'occasion d’aborder la place des investisseurs dans ce choix épineux entre impact et performance économique. Selon nos intervenants, encore trop peu de financeurs prennent le risque d'investir dans des projets à impact ou dans la transformation écologique et sociale d'entreprises, or il va falloir beaucoup plus oser, accepter des temporalités nouvelles pour linker davantage impact et performance économique.