Anne-Sophie Thomas, dirigeante de Gestia Solidaire, une entreprise à impact pionnière de l'immobilier, partage au Mouvement Impact France sa vision des entreprises à impact dont les sociétés commerciales de l'économie sociale et solidaire sont les pionnières !
Gestia Solidaire, c’est l’entreprise immobilière à impact que j’ai co-fondé en mars 2020 avec l’ambition de rendre le logement accessible à 8 millions de locataires qui peuvent se retrouver bloqués dans leur parcours d’accès à un logement par manque de garanties comme un CDI, des garants physiques ou des revenus stables mais inférieurs à 3 loyers.
Pour y parvenir, on propose de changer le paradigme de l’investissement immobiliser et de la gestion locative. On va sécuriser le propriétaire face aux risques d’impayés ou de dégradation, optimiser sa fiscalité, tout en proposant à des locataires qui ne cochent pas toutes les cases habituelles des logements de qualité.
Je viens du domaine de l’immobilier social et solidaire, au moment de me lancer dans l’aventure entrepreneuriale, je voulais m’assurer que le statut de mon organisation vienne renforcer et guider des valeurs et pratiques fortes.
La loi ESS de 2014 a permis de faire naitre ces entreprises commerciales de l’économie sociale solidaire qui sont un modèle hybride qui permet de concilier un modèle lucratif et la recherche de l’intérêt général.
On s’est donc pleinement nourris de ces statuts qui nous permettent de respecter tous les principes de l’ESS auxquels je suis attachée : gouvernance participative, limitation des écarts de rémunération, réinjection des bénéfices dans la société...
C’est une forme d’entreprise idéale pour les entreprises à impact comme la mienne car ça vient donner à chaque partie prenante de la société une direction et une vision commune tout en garantissant sur le long terme que c’est la mission solidaire de l’entreprise qui va primer sur les intérêts de courts termes de certains acteurs.
Nous manquons encore de visibilité et d’avantages pour rallier toutes les entreprises à impact qui existent et se créent.
Ça demeure un statut plutôt contraignant, et c’est normal, il ne faut pas dénaturer les valeurs de l’ESS, mais les avantages associés sont trop faibles au regard du niveau d’engagement que nous avons.
Je rejoins le combat du Mouvement Impact France pour développer des systèmes de financement de l’innovation sociale et écologique par l’Etat. Que l’agrément ESUS ou des statuts ESS n’ouvrent droit à aucun avantage reste une aberration qui ne permet pas de massifier les entreprises de l’ESS qui apportent pourtant des solutions concrètes aux grands enjeux de notre société, du logement à la santé, de l’environnement à la cohésion sociale...
Développer l’économie à impact, c’est multiplier les réponses à des besoins d’intérêt général, je ne comprends pas pourquoi les pouvoirs publics ne nous soutiennent pas !
Aujourd’hui, de nombreux entrepreneurs font le choix de l’impact, j’attends du Mouvement Impact France qu’il continue à porter ce modèle de l’entreprise à impact et à attirer ces entrepreneurs dans des modèles et des statuts issus de l’économie sociale et solidaire.
Dans le même temps, c’est aussi le mouvement où nous nous retrouvons pour faire grandir nos idées en faveur de l’ESS et de la transformation de l’économie pour les porter auprès du Gouvernement !
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