Vita Dx, un système de santé triplement gagnant, et une licorne à impact ?

Aux Universités de l'Economie de Demain à Rennes, 3 futures licornes à impact ont été révélées: 3 entreprises de Bretagne et du Grand Ouest fers de lance de l'économie de demain. Faire émerger des licornes à impact est un objectif de la communauté Tech for Good France pour faire rayonner ces pépites partout en France. Une démarche qui s'accompagne d'une vaste étude menée avec le BCG pour identifier et accélérer ces licornes à impact.

Découvrez le portrait et le témoignage de Allan Rodriguez, fondateur et dirigeant de Vita Dx.

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Présente-nous Vita Dx

Vita DX est une start up créée en 2015 entre Rennes et Paris qui permet de diagnostiquer certains types de cancer, notamment de la vessie, via une analyse de cellules collectées sans opération médicale invasive grâce au traitement d’image par une intelligence artificielle.  

Aujourd’hui, en cas de suspicion de cancer de la vessie, la méthode de dépistage est longue, couteuse et inconfortable : elle implique deux médecins et deux analyses médicales dont une invasive, la cystoscopie. Or ces dernières pourraient être évitées dans 85% des cas si la première cytologie était analysée avec d’autres outils.  

Avec Vita DX, on estime qu’on peut diviser par 2 le nombre de cystoscopie, c’est une boucle bénéfique à la fois pour les patients qui n’ont pas de procédure invasive, pour les médecins qui y gagnent du temps pour se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, et aussi pour le système de santé avec des coûts évités.  

Vita DX couvre aujourd’hui l’ensemble du territoire français et on peut recevoir des échantillons de toute la France. Notre technologie nous permet de nous déployer sur d’autres types de cancer comme la thyroïde par exemple. Notre principal objectif est de traiter le maximum d’échantillon car c’est là que nous avons un impact positif sur toute la chaine médicale.  

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Que t'évoque la sobriété des entreprises ?

Vita DX est par nature une entreprise de l’économie de la sobriété car nous proposons de réduire les couts de faire mieux avec moins. Le faire mieux c’est augmenter la précision et la fiabilité des tests de dépistage du cancer, le tout avec moins de temps médical, moins d’argent public et moins de douleur pour le patient.  

Sur la simulation des couts évités, nous avons donc une triple contribution !

Mon principal moteur, c’est d’améliorer le système de santé, ça ne m’aurait pas dérangé d’avoir une solution relativement polluante, il se trouve que ce n’est pas le cas, bien au contraire : mes équipes sont devenues des prescripteurs de sobriété en développant une solution d’intelligence artificielle très peu énergivore.  

D’un point de vue de l’IA, nous nous positionnons sur du machine learning plutôt que du deep learning qui est bien plus énergivore. C’est là aussi le choix de la sobriété, mais avant tout un choix guidé par le cahier des charges des professionnels de la santé et de la HAS (Haute Autorité de la Santé) car il permet une meilleure traçabilité de la donnée et du processus de traitement de l’IA.  

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Que t'inspirent les licornes ?

La question de la licorne ne se pose pas du tout pour Vita DX, nous opérons dans le secteur de la santé et notre client principal est le système public, ce n’est pas dans ce cadre qu’on va atteindre le milliard de valorisation.  

En fait mon positionnement est d’avoir un modèle économique sain, qui permet de générer de la valeur économique pour mes parties prenantes, en premier lieu mes salariés, tout en étant réellement utile à nos clients et à la société dans son ensemble.  

Le narratif sur la licorne est très présent et très efficace, il a permis de propulser une image de ces entreprises qui impactent le quotidien de millions de français et de françaises. Ce qu’on peut regretter, c’est que la plupart d’entre elles n’ont pas un impact directement positif pour la société. A ce titre on peut objecter les exemples de Doctolib ou d’Ynsect qui répondent à un besoin d’intérêt général, ça ce sont des modèles vers lequel on pourrait collectivement tendre : le passage à l’échelle des entreprises qui ont un cœur d’activité à impact positif.  

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