Les acteurs de la tech for good, pionniers de l’économie de demain

Dans une économie en pleine mutation où la tech est devenue omniprésente, les entrepreneurs pionniers de la tech for good se sont interrogés sur le rôle qu’ils voulaient donner à leur activité économique. A l’image des entrepreneurs de tous les autres secteurs, et que l’on appelle entrepreneurs à impact social et écologique, de nombreux dirigeants de start-ups et d’entreprises tech décident d’utiliser l’intérêt général comme boussole de leur activité.  

Comme dans le reste de l’économie, les acteurs de la tech revendiquent leurs engagements : on voit ainsi fleurir les appellations "tech for good”, “tech for values” ou des manifestes. Comment identifier les solutions vraiment tech for good ? Qui sont les entrepreneurs de cette économie 3.0 ? Comment s’organisent-ils pour peser dans les débats économiques ?  

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‍La Tech for Good : mettre la tech au service de l’intérêt général

Dès 2019, les entrepreneurs de la tech for good se sont rassemblés au sein de FEST (France Eco Social Tech) qui s’est ensuite transformée en communauté Tech for Good France en rejoignant le Mouvement Impact France. Ce rassemblement des entrepreneurs a notamment permis de définir plus précisément les contours de la tech for good et ses principes d’action.  

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“Impact first” : les grandes valeurs de la tech for good

Deux visions de la tech for good cohabitent actuellement. On peut les résumer à une différence entre les acteurs du “for impact” et ceux du “with impact”. D’un côté, l’impact est le cœur d’activité, de l’autre, c’est le déploiement de la solution tech qui se veut vertueux.  

Tout comme les entrepreneurs à impact social et écologique dans le reste de l’économie, les entrepreneurs de la tech for good se différencient des autres par la primauté donnée à la résolution d'un enjeu d'intérêt général, finalité de leur activité. S’inscrivant notamment dans le cadre des Objectifs du développement durable (ODD), leur activité principale est de résoudre un enjeu, social ou écologique identifié. L’utilisation d’une solution tech est donc une solution, un moyen pour atteindre cet objectif.  

Pour se revendiquer de la tech for good, il faut, pour les pionniers de la communauté Tech for Good France, cumuler les deux caractéristiques : utiliser la tech pour l’impact et avec de l’impact. Se revendiquer de la tech for good sans poursuivre un objectif d’intérêt général, c’est courir un risque très fort d’écoblanchiment. De même, si une solution tech est déployée pour résoudre un problème identifié, il est cohérent de concevoir cette tech avec la dimension d’impact au cœur de sa construction.  

Cela ne signifie pas pour autant que les entreprises ne poursuivant pas un objectif d’intérêt général sont négatives. Simplement, elles ne peuvent pas sincèrement se revendiquer de la Tech for Good.  

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Les grands principes d’action pour combattre le “Tech for Good-washing"

Réunis au sein du Mouvement Impact France et inspirés par un Impact Score qui permet d’identifier les critères pour devenir une entreprise à impact, les acteurs de la Tech for Good ont créé leur propre référentiel : le Tech for Good Score. La spécificité du Tech for Good Score est qu’il est le premier outil permettant de déterminer le degré d’engagement de la solution tech. Deux piliers ont été identifiés par les pionniers de la Tech for Good : un pilier social et un pilier écologique. Ils se combinent à la stratégie à impact révélée par l’Impact Score.  

Tech sociale : pour une tech for good inclusive

Les pionniers de la tech for good ont défini l’inclusion comme un axe incontournable à la construction d’une solution tech for good. Il s’agit par exemple de concevoir une solution tech accessible par tous et toutes. Les techniques de code, ou le choix d’outils no-code, peuvent permettre de développer des produits accessibles par des publics ne maitrisant pas les codes du numérique, ou les publics en situation de handicap.  

Pour avoir une bonne note sur ce pilier de la tech sociale, il faut également penser son entreprise comme un lieu d’inclusion. Le Tech for Good Score considère la part des femmes dans les équipes tech. La part des salariés en situation de handicap et issus des QPV est aussi identifiée. Ces indicateurs permettent de créer un écosystème plus inclusif et divers.  

La tech sociale, c’est aussi une tech qui respecte des standards élevés de collecte et de protection des données personnelles. Enfin, des indicateurs concernent l’open source : les entreprises de la tech for good défendent des modèles réplicables et scalables.  

Tech écologique : pour une tech durable

Les acteurs de la tech for good sont également pionniers en matière d’écologie et de durabilité de leur solution. L’objectif est d’atteindre une certaine sobriété dans les usages et dans la consommation d’énergie. Pour y parvenir, le choix de l’éco-conception et des techniques spécifiques de développement sont encouragées. La formation des équipes tech à ces techniques est aussi évaluée par le Tech for Good Score.  

De même, le Tech for Good Score permet également de s’interroger sur la durabilité et la soutenabilité de la solution tech. Ainsi, il est recommandé par les pionniers de développer les filières d’économie circulaire et de privilégier la seconde main pour limiter la quantité de déchets très polluants et difficilement recyclables. Enfin, le Tech for Good Score valorise la durabilité de la solution tech avec un indicateur sanctionnant l’obsolescence programmée.  

Revendiquer une externalité écologique positive n’est ainsi pas un objectif réaliste pour une start-up tech, en revanche, les indicateurs du Tech for Good Score permettent de réduire son empreinte carbone tout en développant de nouveaux circuits d’économie circulaire notamment.  

La communauté Tech for Good France, cheffe de file du Mouvement Impact France  

Tout comme leurs pairs low-tech ou no-tech, les acteurs de la tech for good se sont rassemblés au sein d’un mouvement pour favoriser le partage des bonnes pratiques et s’améliorer en continu, mais également pour se faire entendre et peser dans les débats.  

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Tech for Good France : plus de 250 organisations engagées :

Tech for Good France, c’est en effet plus de 250 organisations qui, si elles ne sont pas toutes à proprement parler de la tech for good, partagent des valeurs et une vision de leur secteur ambitieuse et qui s’engagent à progresser sur les indicateurs du Tech for Good Score. Cette communauté rassemble tous les pionniers de la tech for good comme Simplon, Latitudes ou Vendredi et aussi les entreprises qui s’engagent et entament une démarche de progression comme Le Bon Coin, Stuart ou encore WebForce3.  

Les membres de la communauté Tech for Good France sont en lien permanent, grâce à une chaine Telegram dédiée, ce qui leur permet d’échanger, de se partager les bons plans, actus du secteur mais également de se donner des conseils sur les bonnes pratiques. Le mentorat proposé par le Mouvement Impact France pour mettre en lien les entrepreneurs confirmés et les jeunes pousses de l’économie à impact est également utilisé par la communauté pour cadrer le changement d’échelle de certains entrepreneurs.  

La communauté Tech for Good France est particulièrement soutenue par les financeurs à impact membres du Mouvement Impact France. En plus du mapping des financeurs à impact mis à la disposition de tous les adhérents mais aussi en open source, les adhérents de la Communauté sont en première ligne lors des rencontres financeurs organisées par le Mouvement en parallèle des Universités de l’Economie de Demain. Cette proximité permet aux entrepreneurs de connaitre et solliciter facilement les financeurs pendant leur levée de fonds.  

Cette communauté est emmenée par 5 ambassadeurs et ambassadrices qui impulsent cette dynamique et incarnent les propositions de plaidoyer. Il s’agit de Mélanie Marcel (SoScience), Julian Guérin (Vendredi), Alexis Angot (Ynsect), Jean Guo (Konexio) et Manon Léger (Latitudes).