Aux Universités de l'Economie de Demain à Montpellier, 3 futures licornes à impact ont été dévoilées : 3 entreprises d'Occitanie fers de lance de l'économie de demain. Faire émerger des licornes à impact est un objectif de la communauté Tech for Good France pour faire rayonner les pépites de l'impact partout en France. Une démarche qui s'accompagne d'une vaste étude menée avec le BCG pour identifier et accélérer ces licornes à impact.
Découvrez le portrait et le témoignage de Wissam Mimouni et MagicPallet.
Les industriels, les distributeurs, les transporteurs et les logisticiens utilisent des emballages réutilisables pour livrer et stocker la marchandise.
MagicPallet est une application SaaS qui s’adresse à ces acteurs de la supply-chain. Elle combine un outil de gestion pour faciliter le suivi des emballages et une plateforme de relocalisation pour optimiser leur transport à vide. Au lieu de rapatrier les emballages vides sur des centaines de kilomètres, nos utilisateurs les échangent sur notre plateforme. Notre algorithme intelligent identifie l’échange idéal en mettant en relation deux utilisateurs aux flux contraires donc aux besoins complémentaires.
En réduisant drastiquement les distances parcourues liés au transport d’emballages vides, nos utilisateurs réduisent leurs coûts de transport et émissions de CO2 associés.
Notre raison d’être est de réduire les émissions de CO2 liées au transport d’emballages vides, notamment les palettes Europe, le support industriel le plus utilisé dans le monde. Aujourd’hui, les trajets sont en moyenne de 600 kilomètres pour acheminer des palettes entre les différents sites d’une entreprise. Avec MagicPallet, la distance passe à 25 kilomètres en moyenne grâce à la mutualisation des stocks. Le gain est pour nous écologique, mais la démarche est aussi économique pour nos clients qui économisent des couts importants de logistique et de transport.
Nos enjeux de développement sont de couvrir l’ensemble du territoire européen d’ici fin 2023 et d’élargir notre plateforme de relocalisation à d’autres supports industriels que la palette Europe.
Notre approche en matière de sobriété est de recentrer l’activité économique autour de tâches à plus forte valeur ajoutée. En améliorant les retours emballages, on permet à l’ensemble des acteurs de se concentrer sur leur cœur de métier.
La sobriété que l’on propose est basée sur la mutualisation, le partenariat et la collaboration qui permet à chacun d’économiser des couts internes et également de maitriser l’impact de leur activité sur l’environnement.
La sobriété, c’est rassembler tous les acteurs d’un secteur pour réfléchir ensemble à comment faire du bien commun un levier de résilience économique et écologique.
Bien sûr, il faut valoriser les entreprises en fonction de leur contribution au bien commun. La valorisation financière reste un des indicateurs, mais ne devrait pas être une finalité, d’autant plus que cet argent doit être réinvesti pour augmenter l’impact de l’entreprise.
Contribuer à la sobriété de l’économie fait partie de notre identité, mais notre ambition n’est pas de devenir une licorne selon le seul critère de la valorisation financière.
Notre principale ambition est de travailler autour de la métrique du nombre de kilomètres non roulés, et donc du volume d’émissions de GES non émises dans l’atmosphère. Sur ce critère, nous rêvons de devenir une licorne !
Un mot clef qui nous a beaucoup guidé chez MagicPallet, c’est la persévérance, la ténacité. Nous avons dû faire évoluer les pratiques de tout un secteur : notre proposition de valeur est très différente de celle qui existe sur le marché aujourd’hui et nous avons dû convaincre des concurrents de travailler ensemble, de coopérer, ça a demandé beaucoup de ténacité.
Un autre conseil que je pourrais partager serait celui d’avoir des métriques simples, de centrer ses KPI sur l’essentiel pour clarifier son activité et fédérer autour de son projet.
Au niveau politique, il faut absolument changer le cadre de ce qu’on valorise : est-ce qu’on continue à donner des exemples d’entreprises qui ne contribuent pas à l’intérêt général et parfois même aggravent les crises, ou est-ce qu’on se donne collectivement les moyens de faire émerger une nouvelle économie ?
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